L'expression
"Le jeu n'en vaut pas la chandelle"
C'est à dire: "ça ne vaut pas le coup". Cette expression remonte aux temps lointains où, plutôt que de se vautrer devant Vis ma vie, on aimait mieux jouer aux cartes à la lueur de la bougie (OK on n'avit pas vraiment le choix). A l'époque, dans les maisons modestes, la chandelle était un bien si précieux (d'où d'ailleurs les "économies de bout de chandelles") que les gains de la partie ne couvraient pas forcément son coût ! Au point de se demander si la partie valait vraiment la peine d'être engagée.
Le mot
Feu(e)
Quand on dit "feu mon oncle" ce dernier ne s'est pas forcément fait incinérer... Comme fatal (mortel, au premier sens), l'adjectif "feu" dérive du latin fatum ("destin") et désigne quelqu'un qui a accompli le sien. Qui est mort, quoi. Aujourd'hui l'adjectif sied surtout à des emplois littéraires, juridiques ou rigolo, et seulement antéposé au sujet. Ainisi, dire "mon oncle est feu" vous fait juste passer pour un(e) dingue.
L'argot
La "dalle"
La dalle, c'est le gosier, et depuis le XVIe siècle au moins ! Référence à la dalle, grande plaque de pierre ou de ciment, l'expression "s'arroser la dalle du cou" signifiait "boire un coup". Aujourd'hui, la formule "j'ai la dalle" pour exprimer la faim renvoie au joli "avoir la dalle en pente" qui s'appliquait jadis aux gros appétits, et s'utilise désormais surtout pour les gros buveurs. D'alcool, bien entendu.
La faute
"Je vous en serai gré"
On utilise cette expression assez peu au quotidien, mais dans une lettre de candidature pour un stage ou pour un job, ça fait toujours classieux d'employer une formule un peu luxe. Sauf quand on montre qu'on ne comprend pas ce qu'on écrit... "Savoir gré" de quelque chose à quelqu'un, c'est lui en être reconnaissant. "Être gré", ça ne veut rien dire. Pour vous venrde, préférez donc "je vous en saurai gré". Ou alors dite juste "ce serai sympa de". Moins chic mais, au moins, la tournure est correcte !
Rhétorique
"La litote"
Elle s'apuie sur un procédé paradoxale: dire moins pour faire entendre davantage. Exemple, dans Le Cid, de Corneille (le dramaturge, pas le chanteur); le célèbre "va, je ne te hais point" (pour "va, je t'aime sévère"). A ne pas confondre avec l'euphémisme, qui sert à réellement atténuer une information, souvent parce qu'elle est jugée déplaisante ("il nous a quitté" pour "il est mort").