« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n’aima pas comment elle était habillée. »
Voilà comment débute ce roman, histoire d’une passion ou plus précisément de l’impossibilité d’une passion, celle d’Aurélien et Bérénice.
Aurélien, rentier sans activité et séducteur invétéré sans pourtant n’avoir jamais dit « je vous aime » est habité par le désarroi, l’insatisfaction, la guerre et une grande propension à l’imaginaire.
Bérénice, elle, incarne la femme mystérieuse, réservée et dont le caractère exceptionnel s’exprime à travers son « goût de l’absolu ».
Ce roman met également en scène de nombreux autres personnages dont les actions en apparence secondaires, mettent en réalité en place les circonstances au début, propices à l'amour, mais qui par la suite participent au « drame » des deux amants.
Roman réaliste, il propose une observation affinée et sans complaisance du Paris de l’entre -deux -guerres. La société y est plongée dans l’étourdissement de la fête et la perpétuelle recherche de renouveau dans l’art (incarné par Paul Denis et ses proches).
Roman écrit avec la plume d’un poète, l'obsession, les illusions, le bonheur, et la souffrance y sont traités avec à la fois le lyrisme des surréalistes et un style oral qui est propre à l’auteur.
Aurélien est un roman d’un pessimisme particulier, il s’agit d’un roman de la grisaille.
A lire absolument!